Quand Monestoy devient Épinac...

Le village portait autrefois le nom de la seigneurie de Monestoy.

 

Hugues de Monestoy, dernier de ce nom, périt à Nicopolis en 1396.

 

En 1430, Pierre de Bauffremont vend la terre au chancelier Nicolas Rolin qui fera réparations et reconstructions au château dominant la vallée de la Drée.

 

En 1583, le fief passe aux mains de Gaspard d'Épinac.

Le nom d'Épinac apparaît quand le château revient à Madeleine Chambellan (héritière des Monestoy), femme de Jean Marechal, Seigneur d'Espinac (famille originaire de la paroisse d'Apinac dans la Loire).

 

En 1650, le château est donné à Louis de Pernes, avec la condition d'adopter le nom et les armes de la maison d'Épinac.

 

En 1656, Louis de Pernes sieur d’Épinac, gouverneur des Saintes et comte de Rochefort, va faire substituer par lettres patentes le nom d’Épinac à celui de Monestoy. Il avait épousé Claudine Maréchal fille de Gaspard Maréchal, ancien propriétaire du château, sous condition que la commune portât désormais son nom.

 

En 1656, une lettre patente du roi Louis XIV crée le "comté d'Épinac" qui couvre divers hameaux : le Chatelot, Lavaivre, Grandvaux, Resille, Saizy, Laforêt, Changey, Dinay et Thury.

Louis de Pernes devient ainsi le premier comte d'Épinac.

Les de Pernes étant mort sans descendance, c'est Gabrielle de Pernes qui apporte le comté d'Épinac à la famille de Clermont-Tonnerre.

 

En 1735, le château revient à Gaspard de Clermont-Tonnerre qui entreprend les premières recherches fructueuses de houille...

De nouvelles découvertes seront réalisées en 1744 par un sondeur, François Rozan, et exploitées après autorisation de l’intendant de Bourgogne en 1754.

 

A la révolution de 1789, Gaspard de Clermont-Tonnerre émigre et ses biens sont confisqués. Son fils Charles Gaspard sera guillotiné en 1794.

 

En 1826, un Dijonnais, Samuel Blum, maître de forges au charbon de bois, achète les biens : château, verrerie et mines.

 

En 1850, la cité comptait 3 273 habitants pour 781 ménages logés dans 713 maisons. Sa superficie de 2 577 hectares se répartissait en 1 228 ha de terres labourables, 479 de prés, 564 de bois et 8 de vignes.

 

En 1858, le village compte 3273 habitants, cinq moulins à blé, un moulin à tan, six fours à chaux, quatre tuileries, deux bureaux de tabac, deux huissiers, une brigade de Gendarmerie et un Commissaire de Police.


L'actuelle église est construite à l'emplacement de l'ancienne chapelle romane et inaugurée en 1856. Demeurent en son sein la table de communion, le Christ en croix ainsi que les statues de Saint Pierre et de Sainte Barbe (cette dernière étant datée de 1852).


La mairie d'Épinac est construite en 1875 remplaçant ainsi l'ancienne située rue d'Amont (aujourd'hui, rue Émile Zola).


Le monument aux morts de la Guerre de 1870 est inauguré en 1911 et placé initialement sur le parvis de la mairie. Il sera déplacé à son emplacement actuel après la Seconde Guerre Mondiale.